4.9.08

MAEKO


MAEKO

Album : "Geode"

Mise en scène de fragments lumineux, partitions inspirées d’harmonies jaunies dont eux seuls ont encore aujourd’hui la connaissance, l’univers de MAEKO s’ouvre sur quelques minutes grinçantes et poussiéreuses. Hip-hop désossé, électronique infectieuse, mercure mélodique, la musique se fait alors animale, rampante et insidieuse. Elle vous invite à « voir » si vous en acceptez les conditions. Vient alors une sensation étrange. On se laisse happer par les chutes numériques aux découpes imprévisibles, on découvre un univers singulier grouillant entre visions resplendissantes, ambiances religieuses, et mélancolies se reflétant dans l’eau. C'est l'ivresse molle et anesthésiante. La tête dans les nuages. Là où la lumière se montre blanche et puissante. Le corps lourd ; intoxiqué de limailles, de parasites. Escapade insolite dans une poudreuse grise, le duo nous détourne des chemins balisés pour nous faire perdre pied dans une chorégraphie fantomatique des grands arbres. La musique sombre et envoûtante tourne alors sans cesse sur elle-même pour imaginer un vertige pluvieux ; nous propulse au milieu d’une ronde frénétique où le blues accouche de l’insomnie. « Je marche sans cesse.. j’aimerais pouvoir ne pas me coucher si tard », semble lancer dans un jet d’encre noir le duo sur les images d’Elroy, graphiste et troisième véritable membre du groupe…




Echoes of metal pipes clanging against the floor of an immense underground cistern float up from the depths while a thin strand of white smoke melody uncurls overhead. Maeko begins with tiny particles of light rising against a black crushing hip-hop background until there is enough motion for the sound to evolve into a abstract beat. The mood throughout is meditative and somber, the pace slow and stately. The duo applies electronic treatments subtly, often bathing the cleanly beat in dense ambient layers. Electronics move to the forefront when its organ drone is showered with swirling crackle, muffled percussion accents, and hissing emissions until the album vanishes inside an ambient cloud. The music peak, though. Lullaby waltz of reverberant electric noize…